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NEWSLETTER 2

 

EL CAMINO 21

 

Nos rencontres à Ushuaia

 

Le 13 décembre nous sommes enfin arrivées à Ushuaia, la terre de feu, le bout du monde… Le lendemain nous rencontrons Alejandra, ingénieure pour l’association Ingénieure sans Frontière avec laquelle nous avions eu un premier contact à Buenos Aires. Cette association réunit des ingénieurs qui utilisent leur savoir pour développer des projets durables à travers l’Argentine. À Ushuaia Ingénieurs sans Frontière travaille en coopération avec la municipalité sur le traitement de l’eau. Il y a un an et demi, ils ont décidé de s’intéresser à une plante, la turba, qui a la particularité de contenir une très grande quantité d’eau. Plus précisément, la turba est une matière organique fossile formée par l’accumulation sur de longues périodes de matière organique morte, essentiellement des végétaux, dans un milieu saturé en eau. La turba s’étend aux pieds des glaciers de la Terre de feu. Elle récupère ainsi une grande quantité d’eau provenant des glaciers et provoque la formation d’une multitude de ruisseaux. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Apres une année d’investigations, de mesures dans un milieu plutôt hostile, Alejandra et ses collègues arrivent à la conclusion qu’ils peuvent utiliser l’eau de ces ruisseaux sans affecter l’écosystème. L’eau est filtrée et peut ensuite être distribuée à la population.

C’est donc après une heure de marche compliquée hors des sentiers et perdues dans une étendue de Turba que nous avons interviewé Alejandra.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alejandra est une personne très intrigante : elle a réalisé une partie de sa carrière dans des compagnies pétrolières et s’est finalement reconvertie dans le traitement de l’eau de façon durable. Très vite nous nous rendons compte que nous avons en face de nous une personne très brillante : elle a réalisé ses études dans une grande université du Texas et a travaillé pour l’ONU lors de catastrophes nucléaires, pour Fukushima en 2011 par exemple.

Ce fut encore une fois une rencontre très enrichissante qui nous confirme l’importance du rôle de l’ingénierie dans le développement durable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ushuaia, c’est aussi la ville où se trouve l’Earthship (ou Nave Tierra en espagnol) le plus au sud de l’hémisphère sud. Un Earthship est un habitat totalement autonome en énergie, propre, et construit uniquement à l’aide de matériaux de récupération. Michael Reynolds est l’architecte qui a initié la technique de construction et de fonctionnement des Earthships. Nous nous sommes donc empressées d’aller visiter cette surprenante éco construction. Sur le plan esthétique, nous nous amusons à la comparer à une maison de Hobbit, ou à une œuvre de l’architecte Gaudi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous y rencontrons Carla qui nous explique très clairement tout le fonctionnement du Earthship et la technique de construction :

 

  • L’énergie solaire et éolienne permettent la production d’électricité.

 

http://earthship.com/Systems/electricity

 

  • L’eau de pluie est récupérée et rendue potable par un système de filtration. 

 

http://earthship.com/Systems/water

 

  • Les eaux usées sont réutilisées pour la production de nourriture grâce à des fosses souterraines situées à l’intérieur et à l’extérieur de l’habitat et ce, sans polluer l’aquifère. 

 

http://earthship.com/Systems/sewage-treatment

http://earthship.com/Systems/organic-food-production

 

 

  • Le chauffage fonctione également de manière durable grâce à l’orientation géographique du Earthship, et son isolation faite de terre et de pneus. Quant à la climatisation thermique elle fonctionne grâce à un système de ventilation naturelle.

 

http://earthship.com/Systems/comfort-in-any-climate

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous quittons cet îlot de propreté environnementale avec l’idée grandissante de passer notre vie dans un Earthship que nous aurions construit !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La suite de notre périple en Patagonie

     

Apres notre trek fort en émotions à El Chalten nous prenons la direction d’El Calafate d’où l’on peut accéder au Perito Moreno, un imposant glacier de 60 mètres de haut et s’étendant sur 250 km2. Après une première approche depuis les balcons situés sur une colline en face du glacier, nous chaussons nos crampons et nous nous engageons dans une marche de deux heures. C’est déconcertant, nous balançons entre émerveillement et angoisse face à cette étendue de glace sous nos pieds. Les failles profondes nous maintiennent cependant attentives. Et c’est avec étonnement que nous avons le droit à un whisky glace pour nous réchauffer avant de rejoindre la terre ferme.  Notre guide nous fait remarquer avec humour que c’est le seul endroit où les glaçons sont plus âgés que le whisky !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Apres cinq heures de bus nous arrivons à Puerto Natales ville portuaire située à la frontière entre le Chili et l’Argentine. Nous dormons chez un couchsurfer, Francisco, un vétérinaire qui travaille pour le ministère de l’agriculture. Le lendemain il doit aller contrôler la santé d’un troupeau de chevaux sauvages lors d’une Jineteada, une compétition de rodéo. C’est donc avec grand plaisir et stupéfaction que nous assistons à cette compétition, typique du Chili. Uniques touristes nous sentons se poser sur nous les regards étonnés des gauchos et du public. Cette expérience nous confirme une fois de plus que le couchsurfing est un super moyen pour découvrir les cultures locales et s’y intégrer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous profitons de la fin d’après-midi pour préparer notre trek de cinq jours dans le parc national Torres del Paine. Francisco nous prête une bonne partie du matériel : matelas, tente et bâtons mais il nous faut quand même louer des duvets adaptés aux très basses températures…

Le lendemain nous partons donc pour 5 jours de marche, et 4 nuits de camping en pleine nature. C’est une expérience sportive, une expérience du corps et de l’esprit dont nous nous souviendrons. Nous marchons entre 5 et 9 heures par jour, cela nous laisse du temps pour penser, méditer… Pendant ce périple nous nous rendons compte à quel point nous pouvons nous contenter de peu : le troisième soir nous ressentons une extrême joie quand on nous offre de l’huile d’olive pour assaisonner nos pâtes !

Quant aux paysages c’est un plaisir pour les yeux tout au long du trajet, 80 km de splendide nature.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De Puerto Natales nous prenons deux bus, un ferry, un minibus pour arriver après 15 heures de trajets à Ushuaia.

Entre la rencontre avec Alejandra et la visite du Earthship nous naviguons dans la baie d’ Ushuaia à bord d’une petite embarcation. Notre guide est l’ami de Sergio, notre couchsurfer d’Ushuaia. C’est avec une joie enfantine que nous observons des lions de mer avant d’arriver au célèbre phare du bout du monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nos rencontres à venir

 

Avec un petit pincement au coeur nous quittons l’Argentine ce vendredi. Après un mois dans ce grand pays nous avons la sensation de l’avoir bien parcouru et c’est avec excitation que nous prenons la route vers le Chili où nous attendent de nouvelles initiatives et de nouveaux paysages. Nous pensons travailler sur l’architecture durable à Valparaiso et Santiago avant de visiter une ferme écologique dans la région de Chiloé.

 

A très bientôt,

 

Elise et Marion

 

El Camino 21

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