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News letter n°4

 

Hola todos!

 

Nous avons bien avancé sur notre Camino depuis la dernière newsletter. Le fin du mois de janvier et le mois de février ont été bien remplis ; une dernière semaine au chili, un passage express en Argentine a Salta, la traversée de la Bolivie et en chemin trois nouvelles rencontres!

 

Nos dernières rencontres

 

  • Solar Inti

 

En route vers la Bolivie, nous faisons escale à Salta en Argentine pour rencontrer Pierre-Yves et Josephina, les fondateurs de Solar Inti. Nous avions prévu cette rencontre déjà depuis la France, nous sommes donc plus qu’impatientes de découvrir l’association Solar Inti et de connaître ses fondateurs.

Nous passons deux heures au domicile de Pierre-Yves et Josephina, ils nous expliquent longuement en quoi consiste l’association et les raisons qui les ont poussés à la créer et à la développer depuis maintenant 10 ans.

Solar Inti est une association qui fabrique des fours solaires dans des communautés pauvres afin de garantir la sécurité alimentaire et cela de manière durable. Il y a donc un double objectif qui est à la fois social et environnemental. Tout ce qu’on aime! De plus la fabrication de four est réalisée lors d’ateliers participatifs auxquels un membre de chaque famille de la communauté concernée participe. Ainsi toutes les familles possèdent à la fin de l’atelier un four solaire, elles savent le faire fonctionner et surtout comment le fabriquer. La visée sociale de ce projet est donc doublement forte, car en plus de tendre vers la sécurité alimentaire, elle responsabilise les membres des différentes familles en les faisant participer de manière active à ces ateliers lors desquels elles peuvent exposer leur avis et leurs besoins. A partir de là Solar Inti peut réfléchir à d’autres projets pour subvenir à ces besoins. Ils ont par exemple largement diversifié leur gamme de produits. Enfin, grâce à ces ateliers participatifs qui apprennent aux populations à construire soi-même les fours, le projet est durable.

Nous avons adoré la rencontre avec ce couple si passionné et optimiste. Nous avons aussi constaté qu’ils manquaient d’un personnel compétant pour l’aspect commercial et de gestion de leur association. Cela nous rassure quant à notre avenir; nos compétences en contrôle de gestion, comptabilité et finance peuvent servir des causes durables et en accord avec nos principes !

Pour en savoir plus nous vous invitons à regarder notre petit reportage sur l’association.

 

Vous trouverez ici leur page Facebook : https://www.facebook.com/SolarInti?fref=ts

 

Et leur site internet : http://solarinti.blogspot.com

 

  • La CNAPE

 

En Bolivie nous avons rencontre la CNAPE (Consejo Nacional de Producción Ecológica). C’est une structure semi-publique, semi-privée. La loi 3525 de « régulation et promotion de la production agro écologique et forestière écologique  Â» (Ley  de Regulación y Promoción  de la Producción Agroecológica y Forestal No Madaleerable Ecológica) est a l’origine de la création de la CNAPE. Une association de producteurs écologiques, l’AOPEB, militant depuis 1991 pour une meilleure promotion de l’agriculture biologique en Bolivie, est elle-même à l’origine de la promulgation de cette loi.

La CNAPE a pour but de promouvoir l’agriculture biologique. Elle promeut la définition de politiques, de stratégies et de normes pour le développement de l’agriculture écologique en Bolivie. Pour cela elle génère l’accroissement de la production et de la consommation de produits écologiques en priorisant l’agriculture familial durable et en mettant l’accent sur la commercialisation nationale.

Nous avons trouvé cette rencontre très intéressante car elle touche à une problématique très actuelle : la question de la sécurité alimentaire.  Nous avons donc décidé d’écrire un article a part. Pour en savoir plus sur la CNAPE et l’agriculture familiale nous vous encourageons donc à lire cet article.

 

Leur page Facebook : https://www.facebook.com/CNAPEBolivia?fref=ts

 

Leur site internet : http://cnape.gob.bo

 

  • La CIPCA (Centro de Investigación y Promoción del Campesinado 

 

A La Paz en Bolivie nous avons également rencontré  la CIPCA. C’est Delfin Cuentas, le président de la CNAPE, qui nous a mis en relation avec Madame Pamela Cartagena, directrice du CIPCA.

La thématique de travail du CIPCA est le développement rural.  Sa mission principale est de contribuer au renforcement organisationnel, politique et culturel des peuples d’origine paysanne en insistant aussi sur les populations indigènes. De la, le but du CIPCA est de participer à la construction d’une Bolivie unitaire dans sa diversité, interculturelle, égalitaire et surtout durable économiquement et environnementalement. Concrètement le CIPCA réalise un travail de recherche puis d’action. Après un travail de recherche dans des régions et villages donnés, le CIPCA propose des plans économiques et sociaux aux communautés indigènes et paysannes afin de promouvoir le développement rural au niveau local et par incidence au niveau national. Le CIPCA possède aujourd’hui sept bureaux régionaux; CIPCA Altiplano, CIPCA Cochabamba, CIPCA Cordillera, CIPCA Santa Cruz, CIPCA  Norte et CIPCA Pando. Le bureau de la direction générale se trouve à La Paz.

Là encore le thème de la sécurité alimentaire se fait sentir. En effet, nous prenons encore plus conscience de l’importance de l’agriculture paysanne et familiale dans le domaine de la souveraineté alimentaire. Il est donc pour nous essentiel que des organismes comme la CIPCA travaillent à la promotion et au développement de cette agriculture familiale et paysanne.

La Suite de notre périple ; San Pedro de Atacama, Salta et la Bolivie

 

Nous avons terminé notre séjour à San Pedro de Atacama où nous sommes restées quelques jours. San Pedro est située en plein désert et il y fait très chaud, mais ses maisons en adobe, l’ambiance festive et la sympathie des locaux en font un village très agréable. Quant aux alentours, ils sont extraordinaires ; lagunes, vallée de la lune, vallée de la muerte, geysers, volcans… C’est du jamais vu! Nous avons l’impression de nous rendre dans l’espace tant les paysages sont déconcertants!

Après San Pedro nous partons pour Salta où nous devons rencontrer Solar Inti. Nous profitons de la ville pendant deux jours et réalisons une excursion à Cafayate un sublime petit village au Nord de la ville. Les paysages sont là aussi impressionnants et nous rappellent le désert d’Atacama. Nous résidons chez Lucho, notre couchsurfer avec qui nous devenons très amies ! Il organise un « asado Â» (le traditionnel barbecue argentin) avec tous ses amis sur le toit de sa maison, nous passons une super soirée et nous nous sentons presque argentines ! Le dernier jour nous assistons à une scène déconcertante : une pluie diluvienne tombe pendant quelques heures, transformant les rues en réelles piscines ! L’hiver bolivien se fait sentir …

Le 31 janvier nous partons pour la Bolivie. Nous tournons ainsi définitivement la page de l’Argentine et du Chili avec une certaine émotion. Nous avons l’impression d’avoir bien parcouru ces deux géants latino-américains, dont nous n’oublierons pas les incroyables paysages et nos rencontres émouvantes.

En Bolivie, nous commençons par une excursion dans le Salar de Uyuni, immense désert, non loin de la frontière avec le Chili. Pendant 4 jours nous en prenons plein la vue, encore une fois des paysages jamais vus ; lagunes colorées, flamants roses, tempête électrique, immenses geysers, steppes interminables… Nous montons jusqu’à 4900 mètres d’altitude et nous nous sentons bien, nous sommes plutôt fières !

Après cette magique excursion nous prenons la direction de Potosi, la ville la plus haute du monde (3900  mètres d’altitude)! Nous nous sommes bien acclimatées dans le salar de Uyuni, l’altitude ne nous pose aucun problème excepté dans les montées où nous nous essoufflons très vite… Après quelques hésitations, nous décidons d’aller visiter les mines d’argent. Nous passons par une agence de tourisme tenue par d’anciens mineurs.  La visite est très dure, nous parcourons les mines durant une heure et demi, il fait très sombre et sans le guide il serait incapable d’en sortir, c’est un peu angoissant mais on supporte. Le plus dur est de se rendre compte des conditions de travail des mineurs: l’obscurité, la sensation d’être enfermés, le risque constant d’effondrement, et surtout l’inhalation quotidienne de gaz toxiques comme le mercure.  L’espérance de vie d’un mineur est de 45 ans. Nous sommes très choquées. Nous avions été prévenues, mais entre le lire et le vivre, il y a un monde…  Cela nous rappelle que le développement durable passe aussi par le respect de la condition humaine, et des conditions de travail décentes. Un beau moment de réflexion.

 

De Potosí nous allons à Sucre, superbe ville à la forte empreinte coloniale dans l’architecture. Nous y  restons deux jours, au programme : visite et début du carnaval, fort en couleurs et en gaité !

Nous prenons ensuite la route vers La Paz ; encore une ville surprenante. Capitale la plus haute du monde, on se sent littéralement toutes petites dans cette cuvette entourée de sommets atteignant les 6000m. Nous prenons le nouveau téléphérique qui nous amène à la commune située sur le haut de la ville, El Alto, qui n’a strictement rien à voir avec le reste de la ville ! La vue depuis la cabine est déconcertante, on prend davantage conscience du grandiose que représente cette ville. Depuis 2014, elle fait partie des « 7 nouvelles villes-merveilles Â» du monde par la New Seven Wonders Foundation dirigée par Bernard Weber.

La Paz c’est aussi là où nous avons rencontré la CNAPE et le CICPA. Nous sommes en couchsurfing chez un couple très sympathique : Iseult, une journaliste québécoise, et Ariel, un producteur audiovisuel bolivien. Ils ont un adorable fils de 3 ans, Nicolas, et travaillent actuellement sur un projet … très intéressant ! En effet, ils préparent un voyage de 2 ans, du Canada jusqu’en Amérique du sud, à la rencontre d’initiatives concernant le recyclage. On ne pouvait mieux tomber ! Un soir, ils nous emmènent à une table ronde sur les « enjeux de la conférence Paris Climat 2015 (COP21)». 

Après notre escale d’une petite semaine à La Paz, nous reprenons la route : direction le Lac Titi Caca ! Nous débarquons à Copacabana, ville touristique-baba cool au bord du lac. De là nous prenons le bateau durant 1h30 pour nous rendre sur l’Isla del Sol. Nous connaissions toutes les deux le Lac Titi Caca du côté péruvien, nous sommes donc impatientes de voir l’autre ! 

Nous restons trois jours sur l’île paradisiaque. Nous dormons dans un petit hostel avec Jessica, une suédoise-indonésienne que nous avons rencontré sur le bateau. Nous sommes au sud de l’île, où la quiétude et la tranquillité sont maîtres mots. Sur les pentes escarpées de l’île  se côtoient touristes et Boliviens en habits traditionnels. Nous partons faire la petite randonnée de 3 heures pour atteindre le nord de l’île, où de nombreuses tentes colorées ont pris d’assaut la plage. Le chemin est magnifique, il surplombe le lac, les petites plages à l’eau turquoise, les terrasses cultivées et les falaises. Nous arrivons jusqu’aux ruines. Nous sommes conquises par cet îlot de paix, où nous dégustons de délicieuses pizzas maison et truites fraîchement pêchées. 

Chemin faisant nous rencontrons un quatuor original : trois Canadiens, voyageant avec Yang, leur poulet ! Autour d’une bière les trois compagnons de route nous racontent les aventures de leur poulet, qu’ils ont depuis poussin. Vous pouvez suivre ses incroyables aventures sur sa page facebook : https://www.facebook.com/YangViajero?fref=ts 

El Camino 21 se sépare le temps d’une petite semaine ; Elise retrouve ses parents au Chili tandis que Marion continue en direction du Pérou. Après trois mois de vie commune, nous sommes pour la première fois séparées ! Marion en profite pour aller au canyon du Colca, que Elise connaît déjà. En pleine après-midi sévit un « temblor Â», un petit tremblement de terre comme on dit ici (4,5 de magnitude). C’est tout de même très impressionnant : les pentes du canyon s’effondrent, des éboulements de pierre dévalent à toute vitesse, bloquant le chemin où nous marchions quelques heures auparavant….Le temps change très vite, et des répliques ont lieu toute la journée et la nuit. Le lendemain matin, en pleine montée, un deuxième a lieu : le sol fait une vague sous nos pieds ! Une femme est touchée à la tête par une pierre, mais les secours viennent la chercher. Plus de peur que de mal, mais surtout une belle leçon d’humilité pour nous, petites créatures que nous sommes sur cette grande Terre ! On comprend mieux la figure si importante de la Pacha Mama en Amérique du sud, la terre-mère et la terre toute puissante. 

El Camino 21 est vite reformé puisque nous nous retrouvons au Pérou, à Arequipa. Elise connaît bien cette ville car elle y a passé un mois et demi pour un stage l’été dernier dans une association de microcrédit, Crediaccion. Nous vivons chez Mauricio, le président de l’association. Cette association est le partenaire de notre association étudiante Axésud dans notre école Audencia Nantes. Nous restons une petite semaine dans cette charmante ville. Nous rencontrons les membres de l’association, ainsi que les micro entrepreneurs : artisan en textile péruvien, tapissier, céramiste, commerçants sur le marché. Crédiaccion réalise des micro prêts (des petites sommes) à taux bas : avec les intérêts récupérés, l’association a mis en place un programme de nutrition pour enfants malnutris et finance la polyclinique Jean Fréchet. Rosa, la cuisinière, cuisine gratuitement pour une vingtaine d’enfants tous les midis de la semaine. Dans la polyclinique, les patients peuvent avoir accès à des soins (médecine générale, gynécologie, dentiste, pharmacie) à très bas prix. Une fois par mois, la polyclinique organise des campagnes de santé dans les quartiers pauvres d’Arequipa. Nous préparons une vidéo pour expliquer en détails l’association.

Nous prenons maintenant la route pour Cusco, et le reste du Pérou. Le voyage avance, et le retour approche, nous profitons à fond de ce pays incroyable qu’est le Pérou, avant d’atteindre l’Equateur et la Colombie, dont on nous a tant parlé !

 

A très vite pour de nouvelles aventures,

 

Elise & Marion

 

El Camino 21

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